ward@blah.tu-graz.ac.at
dumas@freenix.fr
jusqu'à la version 0.80, Christophe
Deleuze christophe.deleuze@lip6.fr
à partir de la
version 1.0). Il s'agit d'un guide détaillé sur la configuration du
noyau, sa compilation et ses mises à jour pour les plates-formes
x86.
Faut-il que vous lisiez ce document ? Oui, si vous avez les symptômes suivants :
Certains exemples présentés dans ce document présupposent que
vous possédez les programmes GNU tar
,
find
et xargs
. Ils sont assez standards,
et ne devraient pas vous poser trop de problèmes. On suppose
également que vous connaissez la structure de votre disque
(partitions). Si vous ne le savez pas, il est impératif que vous
gardiez une copie sur papier du résultat de l'exécution de la
commande mount
(ou bien une copie du fichier
/etc/fstab
, si vous savez le lire). Cette information
est importante, et ne change pas à moins que vous ne
repartitionniez votre disque, en ajoutiez un nouveau, réinstalliez
votre système, ou quelque chose de similaire.
La dernière version stable du noyau au moment où j'écris ces mots est la 2.2.9, ce qui signifie que les références et les exemples donnés correspondent à cette version. Même si j'ai essayé de faire en sorte que ce document soit aussi indépendant que possible des versions, le noyau est en perpétuel développement, donc si vous récupérez une nouvelle version, il risque d'y avoir quelques différences. Cela ne devrait pas poser trop de problèmes mais risque de semer un peu la confusion.
Il existe deux versions des sources du noyau : une version dite "stable" et une version de développement. Les version stables ont des numéros de version pairs : 1.2.x, 2.0.x sont des versions stables... tout comme la 2.2.x. Ces noyaux sont considérés comme étant les plus stables et sans erreurs. Les noyaux de développement (1.3.x, 2.1.x, etc) sont des noyaux de test, pour les développeurs, les testeurs... mais ces noyaux peuvent être très bogués. Vous êtes prévenus.
Un texte qui ressemble à celui-ci
est soit un
message qui apparaît sur votre écran, soit un fichier, soit quelque
chose qui peut être directement saisi, comme une commande ou des
options pour une commande (si vous possédez une version texte de ce
document, il n'y a pas de différence).
Le noyau Unix joue le rôle d'intermédiaire entre vos programmes et votre matériel. Premièrement, il gère la mémoire pour tous les programmes en cours d'exécution (processus), et s'assure qu'ils occupent tous une part équitable (ou non) du temps processeur. En plus, il fournit une interface (simple à utiliser) aux programmes pour communiquer avec votre matériel (appels système).
Bien sûr c'est un petit peu plus compliqué que ça, mais ces fonctions de bases sont les plus importantes à connaître.
Les nouveaux noyaux offrent plus de facilité pour communiquer avec plus de matériels (c'est-à-dire qu'ils gèrent plus de périphériques...), ils peuvent avoir une meilleure gestion des processus, tourner plus rapidement que les anciennes versions, être plus stables et ils corrigent les erreurs stupides des versions précédentes. Beaucoup de gens mettent à jour leurs noyaux car ils veulent avoir les nouveaux pilotes de périphériques et les corrections d'erreurs.
Jetez un coup d'oeil sur le Hardware-HOWTO. Vous pouvez aussi
regarder le fichier "config.in
" dans les sources de
Linux, ou juste essayer "make config
", ce qui
vous permet de voir tous les matériels supportés par le noyau
standard, mais pas tout ce que Linux supporte. En effet,
beaucoup de périphériques assez utiles (tels les périphériques
PCMCIA, et quelques lecteurs de cartouches) sont des modules
chargeables maintenus et distribués séparément.
Linus recommande une version de gcc dans le fichier
README
fourni avec le code source. Si vous ne possédez
pas cette version, la documentation dans la version recommandée de
gcc devrait vous indiquer si vous avez besoin de mettre à jour
votre libc. Ce n'est pas une opération compliquée, mais il est
important de suivre les instructions.
Ce sont des parties du noyau (pilotes de périphériques généralement) qui ne sont pas compilées dans celui-ci. On peut les compiler séparément, les insérer et les retirer du noyau à n'importe quel moment. En raison de cette souplesse, c'est devenu la méthode préférée pour coder certaines fonctionnalités du noyau. Bon nombre de pilotes de périphériques tels que PCMCIA et les gestionnaires de cartouches QIC-80/40 sont des modules chargeables.
Cela dépend de la configuration de votre système. Tout d'abord, le code source compressé de Linux fait presque 16 Mo pour la version 2.2.9. Vous voulez généralement le garder dans un coin après l'avoir décompressé. Décompressé et compilé avec une configuration moyenne, il occupe 67 Mo de plus.
Sur les machines récentes la compilation demande beaucoup beaucoup moins de temps que sur les anciennes. Un AMD K6-2/300 avec un disque rapide peut compiler un noyau 2.2.x en à peu près quatre minutes. Avec de vieux Pentium, 486 ou 386 soyez prêts à patienter, éventuellement des heures, jours...
Si cela vous pose problème et que vous avez accès à une machine rapide, vous pouvez compiler sur celle-ci (fournissez les bons paramètres, assurez-vous que vos utilitaires sont à jour, etc.) et transférer l'image du noyau sur la machine lente.
Vous pouvez récupérer les sources via ftp depuis
ftp.kernel.org
dans le répertoire
/pub/linux/kernel/vx.y
, où x.y
est la
version (par ex. 2.2). Comme expliqué plus haut les versions se
terminant par un chiffre impair sont les versions de développement
et peuvent être instables. Le fichier est typiquement
linux-x.y.z.tar.gz
, où x.y.z
est le
numéro de version. Une version avec suffixe en .bz2
(compressé avec bzip2) est aussi généralement disponible (la
compression bzip2 est plus performante donc le transfert sera plus
rapide).
Il vaut mieux utiliser ftp.xx.kernel.org
où
xx
est votre code de pays, par exemple
ftp.fr.kernel.org
pour la France,
ftp.be.kernel.org
pour la Belgique.
Faites un su
(super utilisateur) ou bien
loggez-vous en tant que "root
", et allez dans le
répertoire /usr/src
. Si vous avez déjà installé les
sources du noyau, il y aura déjà un répertoire appelé
"linux
", contenant l'ensemble des sources du noyau. Si
vous avez de la place disque et que vous voulez jouer la carte
sécurité, il est préférable de conserver ce répertoire intact. Un
système assez pratique consiste à renommer votre répertoire en
fonction du numéro de la version. La commande "uname
-r
" vous indiquera le numéro de la version du noyau
actuellement en fonction.
Par exemple, si "uname -r
" donne
"1.0.9
," vous pourrez déplacer votre répertoire (avec
mv
) "linux
" en
"linux-1.0.9
". Si vous êtes du genre téméraire,
détruisez le répertoire. Dans tous les cas, soyez sûr qu'il n'y ait
aucun répertoire "linux
" dans /usr/src
avant de décompresser et d'installer les sources.
Dans /usr/src
, installez les sources en faisant
"tar zxpvf linux-x.y.z.tar.gz
" (si vous avez
uniquement un fichier .tar
, sans de .gz
à
la fin,"tar xpvf linux.x.y.z.tar
" marchera sans
problème). Vous verrez la liste des fichiers se dérouler sous vos
yeux. Lorsque c'est terminé, il y aura un nouveau répertoire
"linux
". Allez dans linux et jetez un coup
d'oeil au fichier README
. Il y a une section
"INSTALLING the kernel
". Suivez les instructions
lorsque nécessaire - prenez garde à ce que les liens soient en
place et que les fichiers .o
soient détruits, etc.
Si votre fichier est en .bz2
, il vous faudra
utiliser le programme bzip2 (voir http://www.muraroa.demon.co.uk/).
Faites:
bz2cat linux-x.y.z.tar.bz2 | tar xvf -
Note : il s'agit d'une répétition, clarification de la section
correspondante dans le fichier README
de Linus.
La commande "make config
" lance un script qui va
vous poser un certain nombre de questions. Il a besoin de bash,
donc vérifiez que vous possédez bien /bin/bash
,
/bin/sh
, ou $BASH
.
Il existe un certain nombre de possibilités autres que
make config
et il est possible que vous les trouviez
plus simples à utiliser. Pour ceux qui utilisent X, vous pouvez
essayer make xconfig
si vous avez au préalable
installé Tk (click-o-rama - Nat). make
menuconfig
est destiné à ceux qui ont installé (n)curses et
qui préfèrent utiliser un menu en mode texte. Ces interfaces ont un
avantage : si vous vous trompez lors de la configuration, vous
pouvez facilement corriger l'erreur sans devoir tout relancer.
Avec make menuconfig
et make xconfig
les options de configuration apparaîtront hiérarchisées.
Vous êtes alors prêt à répondre aux questions, la plupart du
temps par "y
" ou par "n
". Les pilotes de
périphériques acceptent aussi généralement "m
", pour
"module". Le pilote sera compilé non pas directement dans le noyau
mais en tant que module chargeable. Une interprétation plus
amusante est que le "m
" est pour "maybe" (peut-être).
Certaines options non critiques ou évidentes ne seront pas décrites
ici. Consultez le paragraphe "Autres options de configuration" pour
une courte descriptions de quelques options non détaillées ici.
Avec make menuconfig
vous pouvez utiliser la barre
d'espace.
À partir des versions 2.0.x, une option "?" est présente : elle permet d'obtenir une aide pour l'option désirée qui correspond sûrement aux informations les plus à jour. Voici une liste décrivant brièvement les options les plus importantes avec leur place dans la hiérarchie (NdT : et la traduction de l'intitulé).
(Émulation du coprocesseur Arithmétique) Si vous ne
possédez pas de coprocesseur arithmétique (autrement dit, vous ne
disposez que d'un 386 ou d'un 486SX), répondez "y
". Si
vous en avez un et que vous répondez "y
", ce n'est pas
grave : le coprocesseur sera utilisé et l'émulation ignorée. Pour
toute machine pas trop vieille, la réponse sera non.
(Gestion améliorée des disques durs) Vous devez à peu près toujours répondre oui à cette question. Cela signifie que le noyau pourra gérer les disques standards des PC comme IDE, que bon nombre de gens possèdent. Ceci n'inclut pas les disques SCSI : ils sont sélectionnables plus tard dans la configuration.
Une question porte sur les gestionnaires de périphériques "old disk-only" et "new IDE". Vous devez choisir l'un des deux. La principale différence est que le vieux gestionnaire de périphérique ne supporte qu'au plus deux disques sur une seule interface. Le nouveau gestionnaire gère une deuxième interface IDE et les disques CD-ROM IDE/ATAPI , et il est plus gros de 4 ko que l'ancien. Il est supposé "amélioré" ce qui signifie qu'à part avoir un nombre différent de bogues il peut améliorer les performances de votre disque, notamment si vous possédez du matériel récent (comme de l'EIDE).
(Gestion du Réseau) En principe, vous ne devriez répondre
"y
" que si votre machine se trouve sur un réseau tel
qu'Internet ou si vous voulez utiliser SLIP, PPP, term, etc. pour
communiquer avec un accès Internet externe. Toutefois, bon nombre
de paquetages (tels que le système X Window) ont besoin de ce
support réseau même si votre machine n'y est pas reliée ; dans ce
cas, répondez "y
". Plus tard, on vous demandera si
vous voulez avoir le support TCP/IP. De même, répondez
"y
", à moins que vous ne soyez sûr de ce que vous
faites.
L'une des meilleures définition des IPC (communication
inter-processus) se trouve dans le glossaire du livre de Perl. Ces
mécanismes sont utilisés par certains développeurs Perl et quelques
autres paquetages (comme par exemple DOOM), donc ce n'est pas
vraiment une bonne idée de répondre "n
" à cette
question à moins que vous ne sachiez exactement ce que vous
faites.
(Famille de processeur) Dans les anciens noyaux, il s'agissait de l'option Use -m486 flag for 486-specific optimizations.
Cette option sélectionnait certaines optimisations pour un type de processeur, le noyau fonctionnant normalement avec les autres processeurs. Le noyau généré avait toutefois une taille légèrement supérieure. Dans les nouveaux noyaux, cette différence de taille n'est plus d'actualité donc vous pouvez indiquer le processeur que vous allez utiliser avec le nouveau noyau. Un noyau "386" fonctionnera avec toutes les machines.
(Gestion SCSI) Si vous avez au moins un périphérique
SCSI, répondez "y
". On vous demandera alors de plus
amples renseignements sur la gestion des CD-ROM, des disques, et
quel type de contrôleur SCSI vous possédez. Consultez le SCSI-HOWTO
pour plus de détails.
(Gestion de périphériques réseau) Si vous avez une carte
réseau, ou si vous voulez utiliser SLIP, PPP, ou un adaptateur sur
port parallèle, répondez "y
". Le script de
configuration vous demandera alors quel type de carte vous possédez
et quels protocoles vous voulez inclure.
(Systèmes de fichiers) On vous demandera quels types de systèmes de fichiers vous souhaitez gérer :
Standard (minix) - Les distributions récentes ne créent pas de systèmes de fichiers de type minix, et bon nombre de personnes ne s'en servent pas, mais cela peut être malgré tout une bonne idée de le configurer. Quelques programmes de "sauvetage de disques" l'utilisent, et encore aujourd'hui, un bon nombre de disquettes risquent d'avoir ce système de fichiers, car il est assez pratique pour les disquettes.
Second extended - C'est le système de fichiers standard de
Linux. Vous en aurez très certainement besoin, donc
"y
". (NdT : et puis c'est un Français qui l'a fait
alors... !)
msdos - Si vous voulez utiliser les partitions de votre disque
MS-DOS, ou monter des disquettes au format MS-DOS, répondez
"y
".
Des systèmes de fichiers originaires d'autres systèmes d'exploitation sont également disponibles.
/proc - Un des systèmes de fichiers les plus puissants (idée
effrontément chipée aux Laboratoires Bell, je pense). Ça n'a rien à
voir avec vos partitions disques, mais c'est une interface sous
forme de système de fichiers avec le noyau et les processus. Un
grand nombre d'outils de visualisation de processus (comme
"ps
") l'utilisent. Si vous l'avez installé, essayez
"cat /proc/meminfo
" ou "cat
/proc/devices
". Quelques shells (comme rc) utilisent
/proc/self/fd
(connu comme /dev/fd
sur
d'autres systèmes) pour les entrées/sorties. Vous devriez répondre
"y
" à ceci : de nombreux programmes Linux standards en
ont besoin.
NFS - Si vous êtes en réseau et que vous voulez utiliser des
volumes présents sur d'autres machines, répondez
"y
".
ISO9660 - Format rencontré sur la plupart des CD-ROM. Si vous
possédez un CD-ROM et que vous comptez vous en servir sous Linux,
répondez "y
".
Bon, tapez "mount
", cela va vous afficher un truc
comme ça :
blah# mount /dev/hda1 on / type ext2 (defaults) /dev/hda3 on /usr type ext2 (defaults) none on /proc type proc (defaults) /dev/fd0 on /mnt type msdos (defaults)
Observez chacune des lignes. Le mot à côté de
"type
" est le type du système de fichiers. Dans cet
exemple, mes partitions /
et /usr
sont du
type ext2fs, j'utilise /proc
, et il y a une disquette
montée avec le système de fichiers MS-DOS (beuurrrk !).
Essayez "cat /proc/filesystems
" si vous avez
/proc
. Cela vous donnera la liste des systèmes de
fichiers que votre noyau gère.
Le support de systèmes de fichiers rarement utilisés et qui ne sont pas absolument nécessaires peut augmenter la taille du noyau. Voir la section sur les modules chargeables pour résoudre ce problème, ainsi que la section sur les pièges.
(Périphériques caractère) Vous trouverez ici les pilotes pour gérer votre imprimante parallèle, souris bus, souris PS/2 (beaucoup de portables utilisent une souris constructeur de type PS/2), quelques lecteurs de bande et d'autres périphériques de type "caractère". Répondez en conséquence.
Note : "gpm" est un programme qui vous permet d'utiliser la souris à l'extérieur de X Window pour effectuer des opérations de copier-coller entre les consoles virtuelles. C'est assez utile si vous avez une souris série, car cela coexiste bien avec X Window, mais vous devrez faire quelques trucs pour que cela fonctionne avec les autres.
(Son) Si vous tenez à entendre biff
aboyer,
répondez "y
", puis donnez au programme de
configuration tout ce qu'il veut savoir sur votre carte son. À
propos : lorsqu'il vous demande si vous voulez installer la version
entière du pilote, vous pouvez répondre `n
' et donc
économiser de la mémoire en insérant uniquement les
caractéristiques dont vous avez besoin.
Si vous vous intéressez de près au support des cartes son, jetez un oeil sur les pilotes libres à http://www.linux.org.uk/OSS/ et au Open Sound System (commercial) à http://www.opensound.com/.
Toutes les options de configuration ne sont pas détaillées dans
ce document car elles changent trop souvent ou bien sont vraiment
évidentes (par exemple, le support de la carte 3Com 3C509 permet la
compilation du pilote de cette carte). L'aide en ligne fournit une
liste assez complète de ces options (plus une manière de les
insérer dans le script Configure
) mise à jour par Axel
Boldt (boldt@math.ucsb.edu
). La liste est dans le
fichier Documentation/Configure.help
des sources du
noyau depuis la version 2.0.
Extrait du README de Linus :
La configuration "kernel hacking" provoque généralement un noyau plus gros ou plus lent (ou les deux), et peut même rendre le noyau moins stable en configurant quelques routines pour essayer de chercher les défauts du code, pour trouver les problèmes du noyau (kmalloc()). Donc, vous devrez répondre "n" à cette question si vous créez un noyau pour un système sûr.
Quand la configuration est terminée, un message vous indique que le noyau est configuré, et qu'il faut "regarder le Makefile général pour des configurations supplémentaires", etc.
Donc, jetez un coup d'oeil au Makefile. Vous ne changerez
probablement rien, mais ça ne peut pas vous faire de mal ! Vous
pourrez également changer les options avec la commande
"rdev
" quand le noyau sera prêt. Si vous ne comprenez
rien à ce fichier, passez à la suite.
Lorsque le script de configuration va se terminer, il vous
demandera de faire un "make dep
" et (peut-être)
"make clean
". "make dep
" assure que
toutes les dépendances, comme les fichiers d'en-têtes (include)
sont en place, et ne prend pas trop de temps à moins que vous
n'ayez une machine très lente. Pour les anciennes versions, lorsque
c'est terminé faites un "make clean
". Cela détruit
tous les fichiers objets et d'autres fichiers que les anciennes
versions laissent trainer. N'oubliez pas cette étape avant
de recompiler un noyau.
Après avoir cherché les dépendances et nettoyé l'arborescence,
vous pouvez lancer la compilation par "make bzImage
"
ou "make bzdisk
" (c'est cette partie qui prend du
temps). "make bzImage
" va compiler le noyau, et créer
le fichier "bzImage
" dans le répertoire
arch/i386/boot
qui correspond au nouveau noyau
compressé. "make bzdisk
" fait la même chose, mais
copie le noyau sur une disquette que vous aurez insérée dans le
lecteur "A:".
"bzdisk
" est assez commode pour tester de nouveaux
noyaux ; s'il ne fonctionne pas, enlevez juste la disquette et
relancez la machine avec votre ancien noyau. C'est également une
méthode pratique si vous avez détruit accidentellement votre noyau
(ou quelque chose de ce genre). Vous pouvez également vous en
servir pour installer de nouveaux systèmes, en copiant directement
le contenu d'un disque sur un autre ("tout ça ? ouah !").
Tous les noyaux assez récents sont compressés, comme l'indique
le "bz
" au début des noms. Un noyau compressé est
automatiquement décompacté lors de l'exécution.
Pour les noyaux plus anciens, bzImage
n'existait
pas et on utilisait zImage
. Cette possibilité est
toujours disponible mais vue la taille des noyaux récents il est à
peu près obligatoire d'utiliser bzImage
car l'ancienne
méthode ne peut gérer que des noyaux de taille limitée.
"make mrproper
" est un "make clean
"
plus puissant. Cela est parfois nécessaire, vous devriez le faire à
chaque patch. Il efface également votre fichier de configuration
donc il faudra éventuellement en faire une copie avant
(.config
).
"make oldconfig
" essaiera de configurer le noyau à
partir d'un vieux fichier de configation, il choisira toutes les
options de "make config
" pour vous. Si c'est la
première fois que vous compilez un noyau ou si vous n'avez pas un
ancien fichier de configuration n'utilisez pas ceci, vous devrez
sans doute changer la configuration par défaut.
Regardez la section sur les modules à propos du "make
modules
".
Une fois que vous avez un nouveau noyau qui semble fonctionner
comme vous le voulez, il est grand temps de l'installer. La plupart
des gens utilisent LILO (LInux LOader). "make zlilo
"
installera votre noyau, lancera LILO, et laissera votre machine
prête à rebooter, mais SEULEMENT si lilo est configuré de la
manière suivante : le noyau s'appelle /vmlinuz
, lilo
se trouve dans /sbin
, et votre fichier de
configuration pour LILO (/etc/lilo.conf
) correspond à
ces données.
Sinon, vous devrez utiliser LILO directement. C'est un produit
assez facile à installer, mais dont le fichier de configuration
peut être déroutant. Regardez le fichier de configuration
(/etc/lilo/config
pour les versions les plus
anciennes, /etc/lilo.conf
pour les récentes), et
regardez son contenu. Le fichier de configuration doit ressembler à
ceci :
image = /vmlinux label = Linux root = /dev/hda1 ...
La ligne "image =
" sert à indiquer le nom du noyau
utilisé. Beaucoup de gens utilisent /vmlinuz
.
"label
" servira à indiquer à LILO sur quel noyau ou
sur quel système d'exploitation vous allez booter (nom logique), et
"root
" est la partition racine de ce système
d'expoitation. Faites une sauvegarde de votre vieux noyau (quel que
soit son nom), et copiez le nouveau noyau (bzImage) à sa place :
"cp bzImage /vmlinuz
" si vous utilisez
"/vmlinuz
", puis relancez lilo. Sur les systèmes
récents, vous pouvez simplement lancer "lilo
", mais
sur de plus anciens, vous devez faire un
/etc/lilo/install
ou /etc/lilo/lilo -C
/etc/lilo/config
.
Si vous désirez en savoir plus sur la configuration de LILO, ou si vous voulez avoir LILO, récupérez la dernière version sur votre site FTP favori et suivez les instructions.
Pour booter sur l'un de vos anciens noyaux situés sur votre
disque dur (une autre méthode de secours quand le noyau plante),
copiez les lignes suivantes "image = xxx
" à la fin du
fichier de configuration LILO, et changez "image =
xxx
" par "image = yyy
", où "yyy
"
est le chemin complet du noyau de secours. Puis changez
"label = zzz
" en "label =
linux-sauvegarde
" et relancez lilo
. Si elle n'y
est pas, vous devrez rajouter une ligne dans le fichier de
configuration indiquant "delay=x
", où x est le temps
en dixième de secondes qui indique à LILO le temps qu'il doit
attendre avant d'amorcer la machine. Vous pouvez l'interrompre
(avec la touche shift par exemple), et taper le label de l'image du
noyau de sauvegarde (au cas où un problème se produit).
Les nouvelles versions du noyau sont distribuées sous la forme
de patches. Par exemple, si vous possédez la version 1.1.45, et que
vous remarquez qu'il existe un "patch46.gz
", cela
signifie que vous pouvez passer à la version 1.1.46 en appliquant
ce patch. Vous devriez faire avant une sauvegarde de votre
arborescence des sources du noyau ("make clean
" puis
"cd /usr/src; tar zcf old-tree.tar.gz linux
" va
produire une archive compressée).
Poursuivons avec cet exemple et supposons que vous ayez mis le
fichier "patch46.gz
" dans /usr/src
. Allez
dans /usr/src
et faites un "zcat patch46.gz |
patch -p0
" (ou "patch -p0 < patch46
" si le
patch n'est pas compressé). Vous verrez alors une liste de messages
vous indiquant les essais de modifications. Cela marche ou pas (en
principe oui !). Généralement, cela va trop vite pour lire, et on
ne sait pas trop si ça a marché. Vous pouvez utiliser l'option
-s
de patch
qui lui indique qu'il ne doit
afficher que les erreurs (vous n'avez pas grand chose à faire des
"héhé, mon ordinateur est en train de faire quelque chose...!").
Pour vérifier que tout s'est passé sans encombre, allez dans
/usr/src/linux
et cherchez les fichiers ayant pour
extension .rej
. Quelques versions de patch (vieilles
versions) utilisent #
pour les fichiers rejetés. Vous
pouvez utiliser "find
" pour les trouver :
find . -name '*.rej' -printvous en donnera la liste avec le chemin pour y accéder.
Si tout a marché, faites un "make clean
",
"config
," et "dep
" comme décrit dans les
sections 3 et 4.
La commande patch
possède quelques options. Comme
indiqué ci-dessus, patch -s
supprime tous les messages
sauf les erreurs. Si vous stockez les sources de votre noyau dans
un autre répertoire que /usr/src/linux
, un patch
-p1
dans ce répertoire fera les choses proprement. Les
autres options sont bien documentées dans les pages de manuel.
(Note : cette section traite plutôt des noyaux assez anciens)
Le problème le plus fréquent qui se présentait était lorsqu'un
patch modifiait le fichier "config.in
" et que vous
aviez changé les options pour mieux coller à votre machine. En
principe, ça ne devrait plus trop se produire, mais avec les
anciennes versions... Pour résoudre ce problème, jetez un coup
d'oeil au fichier config.in.rej
et regardez son
contenu. Le changement sera indiqué par "+
" et
"-
" au début d'une ligne. Regardez ces lignes et
retenez si elles sont marquées "y
" ou
"n
". Maintenant, éditez config.in
, et
changez les "y
" en "n
" et les
"n
" en "y
" lorsque cela est nécessaire.
Faites un
patch -p0 < config.in.rejet si cela fonctionne ("
no fails
"), alors vous pouvez
continuer avec la configuration et la compilation. Le fichier
config.in.rej
restera, mais vous pouvez le détruire.
Si vous avez d'autres problèmes, vous avez peut-être installé un
patch défectueux. Si la commande patch indique "previously
applied patch detected: Assume -R?
", vous êtes probablement
en train d'appliquer un patch déjà appliqué. Si vous répondez
"y
", cela risque de détruire votre source et il vous
faudra récupérer un source complet (vous auriez peut-être dû
commencer par là).
Pour revenir en arrière (dépatcher), faites un "patch
-R
" sur le patch original.
La meilleure chose à faire lorsqu'un patch détruit tout est de
repartir d'un noyau initial tout neuf ! (par exemple, à partir du
fichier linux-x.y.z.tar.gz
).
Après avoir appliqué quelques patches, les fichiers
.orig
vont commencer à s'empiler. Par exemple, j'en
étais à la version 1.1.51 et la dernière fois que j'avais fait le
ménage, c'était avec la version 1.1.48 (je crois...). Détruire les
fichiers .orig a permis de récupérer plus d'un demi Méga
octets.
find . -name '*.orig' -exec rm -f {} ';'fera cela pour vous. Quelques versions de
patch
qui
utilisent #
pour les rejets utilisent un tilde à la
place de .orig
.
Il y a d'autres manières (meilleures ?) pour se débarrasser des
fichiers .orig en utilisant le programme GNU xargs
:
find . -name '*.orig' | xargs rmou la méthode sûre mais un peu plus verbeuse :
find . -name '*.orig' -print0 | xargs --null rm --
Il y a d'autres patches (je les appellerai "non-standards") que ceux distribués par Linus. Si vous les appliquez, les patches Linus risquent de ne plus marcher correctement et vous serez obligé soit de les enlever, soit d'adapter les patches. C'est généralement un travail assez pénible pour les novices, aussi revenir aux anciennes sources avant d'appliquer les patches de Linux semble être une bonne solution. Après, vous pouvez regarder si les patches non standards fonctionnent. S'ils ne fonctionnent pas, vous pouvez revenir à l'ancienne version, ou essayer de modifier le patch pour le faire fonctionner, ou encore attendre qu'un nouveau patch arrive.
Vous entendrez probablement parler de ces patches non standards. J'utilisais le patch "noblink" car j'ai horreur des curseurs qui clignotent (ce patch est (ou bien était) mis à jour fréquemment pour les nouveaux noyaux). Les pilotes de périphériques étant de plus développés sous la forme de modules chargeables, le nombre de patches "non standards" décroît.
Votre noyau Linux a bon nombre de caractéristiques qui ne sont pas expliquées dans le noyau lui-même ; elles sont typiquement utilisées par des paquetages externes. Une liste des plus utiles est donnée ici.
La console de Linux possède de nombreuses caractéristiques. Elle peut changer les polices de caractères, remapper le clavier, permuter les modes vidéos (dans les noyaux les plus récents), etc. Le package kbd possède des programmes qui permettent à l'utilisateur de faire tout cela, plus une tonne de fontes et de types de claviers. (NdT : fr.map pour le clavier français). Il est disponible sur les mêmes sites qui proposent les sources du noyau.
Rik Faith (faith@cs.unc.edu
) a rassemblé une grande
quantité d'outils Linux dans le paquetage util-linux. Ils est
désormais maintenu par Andries Brouwer
(util-linux@math.uio.no
). Disponible via ftp anonyme
sur sunsite.unc.edu dans /pub/Linux/system/misc
, il
contient des programmes tels que setterm
,
rdev
, et ctrlaltdel
, qui concernent le
noyau. Comme le dit Rik, n'installez pas sans réfléchir,
vous n'avez pas besoin de tout installer dans la distribution, et
cela pourrait vous causer de graves ennuis.
Comme beaucoup de paquetages, c'était au départ un patch pour le noyau et un ensemble de programmes. Le patch a été intégré dans le noyau standard et les programmes pour optimiser et jouer avec vos disques sont distribués séparément.
gpm est un gestionnaire de souris. Ce programme vous permet d'effectuer du couper-coller en mode texte entre les consoles virtuelles ainsi que d'autres opérations avec un grand nombre de types de souris.
Si votre noyau a un comportement surnaturel (ça m'est arrivé !),
il y a des chances pour que vous ayez oublié de faire un "make
clean". Les symptômes peuvent être un plantage de votre système,
des problèmes d'entrées-sorties étranges, une chute des
performances, des reboot aléatoires... Vérifiez que vous avez
également fait un make dep
.
Si votre noyau consomme beaucoup de mémoire, ou s'il est réellement gros, ou bien s'il faut une éternité pour le compiler même lorsque vous utilisez votre nouveau 986DX6/440, c'est que vous avez configuré un tas de choses (pilotes de périphériques, systèmes de fichiers) dont vous n'avez pas besoin. Si vous ne les utilisez pas, ne les configurez pas car cela prend beaucoup de place en mémoire. Le symptôme le plus visible est l'augmentation sensible du fonctionnement du swap. Si votre disque fait beaucoup de bruit, et qu'il ne s'agit pas d'un de ces vieux disques Fujitsu Eagles qui font le bruit d'un avion lors de son atterrissage lorsque vous l'éteignez, jetez un coup d'oeil à votre configuration.
Vous pouvez calculer la taille mémoire que le noyau utilise en
prenant la mémoire totale de votre machine et en soustrayant la
valeur de la mémoire totale ("total mem") dans
/proc/meminfo
ou bien avec la commande
"free
".
Les options de configuration pour les PC sont : premièrement, dans la catégorie "General Setup" sélectionnez "Parallel port support" et "PC-style hardware". Puis dans "Character devices", sélectionnez "Parallel printer support".
Il y a ensuite le problème des noms de périphérique des
imprimantes qui ont changé dans Linux 2.2. Si vous aviez une
imprimante lp1
avec votre noyau précédent, elle
s'appelle probablement lp0
maintenant. Utilisez
"dmesg
" ou cherchez dans les logs dans
/var/log
pour le vérifier.
Si cela ne compile pas, alors un patch a probablement échoué, ou bien vous possédez des sources corrompus. Votre version de gcc peut également ne pas être correcte, ou bien endommagée (par exemple les fichiers d'include peuvent être faux). Soyez sûr que les liens que Linus décrit dans le fichier README sont corrects. En général, si un noyau standard ne compile pas, c'est qu'un truc ne tourne pas rond dans le système, et il est plus que probable que certains outils doivent être reinstallés.
Dans des cas relativement rares, gcc peut échouer en raison de problèmes de matériel. Le message d'erreur ressemble à un truc assez mystérieux "xxx exited with signal 15". Je n'en n'aurais probablement pas parlé si cela ne m'était arrivé une fois. J'avais un cache mémoire défectueux et le compilateur fonctionnait de manière plutôt aléatoire. Essayez dans un premier temps de reinstaller gcc si vous avez des problèmes. Si votre noyau compile très bien avec les caches externes vidés ou une mémoire réduite, alors vous pourrez commencer à soupçonner votre matériel.
Certaines personnes ont tendance à ne pas aimer que je mette en doute leur matériel. Je n'invente rien. Il existe une FAQ dédiée à ce sujet : http://www.bitwizard.nl/sig11/ (NdT : traduite en français à http://www.linux-france.org/article/sig11-fr/sig11-fr.html).
Soit LILO ne fonctionne pas, soit il n'est pas configuré
correctement. Une fois, un problème dans le fichier de
configuration m'a posé pas mal de soucis : j'avais mis "boot
= /dev/hda1
" à la place de "boot = /dev/hda
"
(ce genre d'erreurs n'est pas facile à trouver, mais une fois que
vous avez un fichier de configuration qui fonctionne, il n'y a pas
de raison d'y toucher).
Argh ! La meilleure chose à faire est de booter à partir d'une
disquette et de préparer une nouvelle disquette de boot
("make zdisk
" fait cela très bien). Vous avez besoin
de savoir où votre partition racine (/
) se trouve et
quel est son type (ext2fs, minix, etc). Dans l'exemple ci-dessous,
vous aurez également besoin de connaître la partition des sources
du noyau (/usr/src/linux
), et où elle est montée.
Dans cet exemple,la racine /
est
/dev/hda1
, la partition qui supporte
/usr/src/linux
est /dev/hda3
, normalement
montée sur /usr
. Toutes les deux ont un système de
fichiers de type ext2fs. L'image du noyau se trouve dans
/usr/src/linux/arch/i386/boot/
et elle s'appelle
bzImage
.
L'idée est que s'il existe un noyau bzImage
qui
fonctionne il est possible de l'utiliser pour la nouvelle
disquette. Une autre possibilité qui peut être meilleure ou pas est
présentée après cet exemple (cela dépend de la façon dont vous avez
planté votre système).
Commencez par booter à partir d'une disquette d'installation (boot/root) ou d'une disquette de secours et montez la partition où se trouve le noyau en état de marche :
mkdir /mnt mount -t ext2 /dev/hda3 /mnt
Si mkdir
vous annonce que le répertoire existe,
ignorez le message. Maintenant, allez dans le répertoire où se
trouve le noyau en état de marche. Notez que
/mnt + /usr/src/linux/arch/i386/boot - /usr = /mnt/src/linux/arch/i386/bootInsérez une disquette formatée dans le lecteur "A:" (vérifiez qu'il ne s'agit pas de la disquette boot ou root !), faites une copie de l'image sur le disque et configurez votre partition racine :
cd /mnt/src/linux/arch/i386/boot dd if=bzImage of=/dev/fd0 rdev /dev/fd0 /dev/hda1
Allez à la racine /
, et démontez la partition
/usr
:
cd / umount /mnt
Maintenant, vous devriez être capable de rebooter votre système normalement à partir de cette disquette. N'oubliez pas de lancer lilo (ou ce que vous aviez oublié) avant de rebooter !
Comme mentionné ci-dessus, il y a une autre manière très
pratique. S'il se trouve que vous avez un noyau opérationnel dans
/
(/vmlinuz
par exemple), on peut s'en
servir. Supposons que vous remplissiez les conditions ci-dessus, et
que votre noyau s'appelle /vmlinuz
, faites comme
ci-dessus en changeant /dev/hda3
en
/dev/hda1
(la partition /
),
/mnt/src/linux
en /mnt
, et
if=bzImage
en if=vmlinuz
. La petite note
expliquant comment aller dans /mnt/src/linux
peut être
oubliée.
Utiliser LILO avec de gros disques (avec un nombre de cyclindres supérieur à 1024) peut poser des problèmes. Consultez le mini-Howto LILO ou la documentation.
Cela peut être un problème assez grave. Avec les noyaux ayant
une version supérieure à 1.0 (aux alentours du 20 avril 1994), le
programme "update
" qui vide périodiquement les tampons
disque a été remplacé par "bdflush
". Récupérez les
sources de "bdflush
" (vous pouvez les récupérer là où
vous avez trouvé votre noyau), et compilez-le (il vaut mieux
fonctionner avec un ancien noyau pendant la compilation et pendant
l'installation). Il s'installera tout seul comme
"update
" et le nouveau noyau devrait ensuite
fonctionner correctement.
Aussi étrange que cela puisse paraître, beaucoup de gens n'arrivent pas à faire fonctionner leurs disques ATAPI, tout simplement parce qu'il y a un bon nombre de problèmes potentiels.
Si votre CD-ROM est le seul disque d'une interface IDE particulière il doit être configuré en "maître (master)" ou "seul (single)". C'est l'erreur la plus fréquemment rencontrée.
Creative Labs (par exemple) a mis des interfaces IDE sur ses cartes sons. Toutefois, cela pose un problème pour les gens qui ont déjà deux interfaces IDE sur leur carte mère (IRQ15 généralement). Une pratique commune est de faire de l'interface soundblaster un troisième port IDE (IRQ11 je pense).
Cela pose un problème avec Linux car les versions 1.2.x ne supportent pas une troisième interface IDE (cela est géré avec les versions 1.3.x mais ce sont des versions de développement, et la troisième interface n'est pas détectée automatiquement). Pour résoudre ce problème, vous avez plusieurs possibilités.
Si avez déjà un deuxième port IDE, il y a des chances pour que vous ne l'utilisiez pas ou qu'il n'ait pas deux périphériques connectés. Désactivez l'interface ATAPI de la carte son (vous économisez un IRQ) et connectez le disque sur votre seconde interface.
Si vous n'avez pas une seconde interface, mettez interface IDE (pas la partie son) de la carte son sur l'IRQ 15. Cela devrait fonctionner.
Récupérez des versions récentes du progamme route
et de tous les autres programmes manipulant les routes :
/usr/include/linux/route.h
(qui est en fait un fichier
dans /usr/src/linux
) a changé.
Passez à la version 1.2.1.
N'utilisez pas le fichier vmlinux
créé dans
/usr/src/linux
comme image de boot mais
[..]/arch/i386/boot/bzImage
.
Changez le mot dumb
en linux
dans
l'entrée console du fichier /etc/termcap
. Il faudra
peut-être aussi ajouter une entrée terminfo
.
Le source du noyau contient un certain nombre de fichiers
d'en-têtes (les fichiers se terminant par .h
) qui se
trouvent dans le répertoire /usr/include
. Ils sont
référencés ainsi (où xyzzy.h
doit être dans
/usr/include/linux
) :
#include <linux/xyzzy.h>Normalement, il y a un lien appelé
linux
dans
/usr/include
sur le répertoire
include/linux
de la racine des sources du noyau
(/usr/src/linux/include/linux
dans un système
standard). Si ce lien n'existe pas, ou bien pointe au mauvais
endroit, bon nombre de programmes ne compileront pas. Si vous
décidez que les sources du noyau prennent trop de place sur votre
disque et que vous les détruisez, cela sera un problème. Un autre
problème qui peut arriver, c'est avec les permissions d'accès aux
fichiers. Si votre root
a un umask qui n'autorise pas
les autres utilisateurs à voir ses fichiers par défaut, et que vous
désarchiviez les sources du noyau sans l'option p
(conserve le mode), les utilisateurs ne pourront pas utiliser le
compilateur C. Vous pouvez alors utiliser la commande
chmod
pour résoudre le problème mais il est
probablement plus facile de réinstaller les fichiers include. Vous
pouvez procéder de la même manière que lors de l'installation des
sources au début, en ajoutant un argument pour n'extraire que les
includes :
blah# tar zxvpf linux.x.y.z.tar.gz linux/includeNotez que "
make config
" va recréer le lien
/usr/src/linux
s'il n'existe pas.
Ces quelques exemples de commandes peuvent être assez utiles à ceux qui se demandent comment augmenter certaines limites logicielles imposées par le noyau :
echo 4096 > /proc/sys/kernel/file-max echo 12288 > /proc/sys/kernel/inode-max echo 300 400 500 > /proc/sys/vm/freepages
Les noyaux 2.0.x et 2.2.x ont introduit pas mal de modifications
dans l'installation du noyau. Le fichier
Documentation/Changes
situé dans l'arborescence des
sources 2.0.x contient des informations que vous devez connaître
lorsque vous effectuez la mise à jour de votre système. Il est fort
probable que vous deviez mettre à jour plusieurs paquetages tels
que gcc, libc et SysVInit ainsi que quelques fichiers systèmes.
Mais ne paniquez pas !
Les modules chargeables du noyau peuvent faire économiser de la mémoire et faciliter la configuration. L'utilisation des modules s'est accrue jusqu'à inclure les systèmes de fichiers, les pilotes de cartes ethernet, de lecteurs de cartouches, d'imprimantes, etc.
Ces utilitaires sont disponibles sur n'importe quel site où vous
avez récupéré les sources du noyau :
modutils-x.y.z.tar.gz
; choisissez la dernière version
x.y.z
qui est égale ou inférieure à votre version du
noyau. Installez-le avec `tar zxvf
modutils-x.y.z.tar.gz
', cd
dans le répertoire
créé (modutils-x.y.z
), regardez le fichier
README
, et suivez les instructions d'installation (qui
sont en général très simples, du genre, faites make
install
). Vous devriez avoir maintenant les programmes
insmod
, rmmod
, ksyms
,
lsmod
, genksyms
, modprobe
,
et depmod
dans /sbin
. Vous pouvez les
tester avec le pilote exemple "hw" dans insmod
;
regardez le fichier INSTALL
dans ce sous-répertoire
pour les détails.
insmod
insère un module dans le noyau en cours
d'exécution. Les modules ont généralement une extension
.o
. Le pilote exemple est appelé
drv_hello.o
, donc, pour l'insérer, insmod
drv_hello.o
'. Pour voir les modules que le noyau utilise
actuellement, lancer lsmod
. Il devrait alors afficher
:
blah# lsmod Module: #pages: Used by: drv_hello 1`
drv_hello
' est le nom du module, il utilise une page
mémoire (4ko), et aucun autre module du noyau ne dépend
actuellement de lui. Pour le retirer, lancez `rmmod
drv_hello
'. Notez que rmmod
prend comme
argument le nom du module, (celui donné par
lsmod
) pas un nom de fichier. Les autres programmes de
gestion des modules sont documentés (pages de manuel).
Avec la version 2.0.30, presque tout est disponible sous forme
de modules chargeables. Pour les utiliser, soyez sûr que vous ne
les insérez pas dans la configuration du noyau. Pour cela, ne
répondez pas y
pendant le `make
config
'.
Compilez un nouveau noyau et bootez avec. Puis, cd
dans /usr/src/linux
à nouveau, et faites un
`make modules
'. Cela va compiler tous les modules que
vous n'avez pas spécifiés dans le noyau et installer les liens dans
/usr/src/linux/modules
. Vous pouvez alors les utiliser
depuis ce répertoire ou faire `make modules_install
'
qui les installera dans /lib/modules/x.y.z
, ou
x.y.z
est le numéro de version du noyau.
Cela peut être particulièrement utile pour les systèmes de
fichiers. Vous n'utilisez peut-être pas fréquemment les systèmes de
fichiers minix ou msdos. Par exemple, si je rencontre une disquette
msdos (beuh), je devrai faire un insmod
/usr/src/linux/modules/msdos.o
, puis rmmod
msdos
lorsque j'aurai terminé, Cette façon de procéder
économise près de 50 ko de RAM dans l'utilisation du noyau.
Remarque sur le système de fichiers minix : il est très fortement
conseillé de toujours le configurer directement dans le
noyau pour l'utilisation en disques de secours.
Si vous voulez voir ce que font les commandes
"make
" ou "patch
", vous pouvez rediriger
les messages. Regardez d'abord quel shell vous utilisez.
"grep root /etc/passwd
" et cherchez quelque chose
comme "/bin/csh
".
Si vous utilisez sh ou bash,
(commande) 2>&1 | tee (Fichier de sortie)placera une copie de la sortie dans le fichier
(Fichier de
sortie)
.
Pour csh ou tcsh, la syntaxe est :
(commande) |& tee (Fichier de sortie).
Pour rc (note : vous n'utilisez probablement pas rc) c'est :
(commande) > [2=1]| tee (Fichier de sortie).
En plus des disquettes, d'autres méthodes existent pour tester un nouveau noyau sans détruire les précédents. À la différence d'autres systèmes Unix, LILO est capable de booter sur un noyau situé n'importe où sur le disque (si vous avez un gros disque (500 Mo ou plus) lisez la documentation de LILO car cela risque de poser quelques problèmes). Donc, ajoutez cela :
image = /usr/src/linux/arch/i386/boot/bzImage label = nouveau_noyau
à la fin de votre fichier de configuration LILO, vous pouvez
alors choisir de booter sur le nouveau noyau sans avoir à détruire
l'ancien /vmlinuz
(après avoir lancé
lilo
, bien sûr). La manière la plus simple d'indiquer
à LILO qu'il doit booter sur un nouveau noyau est de presser la
touche shift au boot (lorsqu'il vous indique LILO
) ce
qui vous donne un prompt. À ce moment, tapez
`nouveau_noyau
' pour qu'il boote sur le nouveau
noyau.
Si vous désirez conserver plusieurs sources du noyau (cela peut
prendre beaucoup de place ; faites attention), la manière la
plus simple est de le nommer : /usr/src/linux-x.y.z
,
ou x.y.z
est la version du noyau. Vous pouvez alors
choisir le source à utiliser en faisant un lien symbolique ; par
exemple, `ln -sf linux-1.2.2 /usr/src/linux
' indiquera
la version 1.2.2 comme version courante. Avant de créer ce type de
lien symbolique, soyez certain que le dernier argument de
ln
n'est pas un répertoire existant. Le résultat ne
serait pas celui que vous espériez.
Russell Nelson (nelson@crynwr.com
) fait des résumés
des changements dans les nouvelles versions du noyau. Ils sont
courts et vous devriez les regarder avant de réaliser la mise à
jour. Ils sont disponibles par ftp anonyme à
ftp.emlist.com
dans pub/kchanges
ou via
WEB http://www.crynwr.com/kchanges.
L'auteur du Kernel-HOWTO Linux est Brian Ward
(bri@cs.uchicago.edu
). S'il vous plaît, envoyez-moi
des commentaires, corrections, rajouts. Les corrections sont en
particulier très importantes.
Vous pouvez jeter un coup d'oeil à ma page web ici ou là.
Bien que j'essaye d'être attentif à mon courrier, rappelez-vous que j'en ai beaucoup tous les jours, donc ça peut prendre un petit peu de temps pour vous répondre. Si le mail est une question, essayez d'être le plus clair et détaillé possible. Si vous m'écrivez à propos de matériel qui ne fonctionne pas (ou quelques chose du genre), j'ai besoin de savoir quelle est votre configuration matérielle. Si vous reportez une erreur, ne vous limitez pas à "J'ai essayé ceci et ça n'a pas marché", j'ai besoin de savoir quelle était l'erreur, et quelles versions du noyau, de gcc et de la libc vous utilisez. Me donner le nom de la distribution n'est pas suffisant. Ne craignez pas de poser des questions simples, si vous ne demandez pas vous n'aurez pas de réponse ! Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des commentaires.
Si votre question ne concerne pas le noyau ou est écrite dans un langage que je ne comprends pas, il se peut que je ne réponde pas.
Si vous m'écrivez et que vous n'obtenez aucune réponse dans un temps raisonable (trois semaines ou plus), il y a des chances que j'ai accidentellement détruit votre message (désolé). Rééssayez.
J'ai beaucoup de mail sur des problèmes et questions de matériel. Ce n'est pas un problème mais merci de noter que que je ne suis pas familier avec tout le matériel du monde. J'utilise des processeurs AMD, des controlleurs SCSI Adaptec et Symbios et des disques SCSI IBM.
La version 0.1 de ce document a été écrite le 3 octobre 1994. Il est disponible aux formats SGML, PostScript, TeX, roff et texte.
Le paragraphe "Trucs et astuces" est un peu court. J'espère l'étoffer avec les suggestions venant d'autres personnes. De même pour "Autres paquetages". Des informations supplémentaires pour le débogage/sauvetage lors de crash seraient les bienvenues.
Une petite partie du README de Linus (cf. option kernel hacking ) est incluse. (Merci, Linus !)
uc@brian.lunetix.de
(Ulrich Callmeier) : patch -s
et xargs.quinlan@yggdrasil.com
(Daniel Quinlan) :
corrections et compléments dans un bon nombre de paragraphes.nat@nataa.frmug.eu.org
(Nat Makarévitch) :
mrproper, tar -p, et plein d'autres chosesboldt@math.ucsb.edu
(Axel Boldt) : a rassemblé les
descriptions des options de configuration du noyau et m'a fourni la
listelembark@wrkhors.psyber.com
(Steve Lembark) :
suggestion pour le boot multiple.kbriggs@earwax.pd.uwa.edu.au
(Keith Briggs) :
quelques corrections et suggestionsrmcguire@freenet.columbus.oh.us
(Ryan McGuire):
ajouts au niveau des options de compilationEric.Dumas@freenix.fr
(Eric Dumas) : traduction
françaisesimazaki@ab11.yamanashi.ac.jp
(Yasutada
Shimazaki): traduction japonaisejjamor@lml.ls.fi.upm.es
(Juan Jose Amor Iglesias):
traduction espagnolemva@sbbs.se
(Martin Wahlen) : traduction
suédoisejzp1218@stud.u-szeged.hu
(Zoltan Vamosi) :
traduction hongroisebart@mat.uni.torun.pl
(Bartosz Maruszewski) :
traduction polonaisedonahue@tiber.nist.gov
(Michael J Donahue) :
typos, gagnant de la "compétition du pain en tranches"rms@gnu.ai.mit.edu
(Richard Stallman) : notice de
distribution/concept de documentation libredak@Pool.Informatik.RWTH-Aachen.DE
(David Kastrup)
: NFSesr@snark.thyrsus.com
(Eric Raymond) : quelques
trucs et astucesTous ceux qui m'ont envoyé des mails avec des questions et des problèmes ont également été d'une aide précieuse.
Copyright © Brian Ward, 1994-1999.
Version française Copyright © Eric Dumas, 1995-1997
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© Christophe Deleuze, 1999
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